essai advance xi version romancée

PILOTE:
Guillaume Carré, 12 ans de pratique, Brevet de Pilote Confirmé et Qualif Biplace.
INTRO
Novembre 2018, il est temps de trouver une remplaçante à ma bonne vielle Alpha 5 qui m’a permis d’explorer le vol rando et plus, en toute sérénité mais qui commence à montrer ses limites en cross dans des condition venteuse.
Je vol depuis 10 ans déjà, une pratique en dent de scie niveau heure de vol mais à laquelle je mets un point d’honneur à donner une âme de liberté. Advance m’accompagne depuis 10ans et je n’ai jamais été déçu par les dives machines que j’ai eu en main (Alpha 4, Epsilon 6 et 8). De plus je viens (fin 2018) de passer un an à voyager avec un bi sur le dos (Fitz Roy) et qu’il est temps d’aller chercher un plané plus moderne.
Je me retrouve à Luchon, Soaring me permet d’essayer d’abord une Spantik 2 puis la XI. C’est décidé, pour tester la XI, j’ai repéré un vol rando dans la vallée d’Oô. Quoi de plus motivant que d’essayer une aile dans le contexte de pratique désirée. Nous sommes en novembre, la nuit tombe tôt et avec son lot de fraicheur et d’humidité. A la lumière des lampadaires au cul de la voiture je casse la croute, je prépare le sac et je fais un détour par le terrain de foot d’Oô pour voir la configuration de l’atterrissage de demain. Première partie de montée de nuit, le sac fait un petit 10kg avec le matos de camping et la voile qui pèse 3.4kg, tantôt au clair de lune tanto à la frontale. Je passe la courte nuit dans le refuge sous la source de Sayent. Sur les crêtes de la Coume de Bourg de bonne heure je cherche un décollage entre les névés, les pentes raide e l’orientation du vent.
Trouvé !

je sors ma machine à rêves, dans un bruissement de tissu aérien et délicat j’ouvre cette merveille. Le temps de la démêlée, ce qui semble simple malgré le non-gainage des suspentes, de faire la pré vol et hop, la machine écope sans paresse, elle est douce à la montée, pilotable dans le vent, fine a corrigée mais douce dans sa dynamique. Quelques bonds m’envoient dans les airs, je surf la crête dans un silence cotonneux de montagne sans touristes et sans villages. Je lève les yeux vers l’aile, ai une clef mineure dans les suspentes (pas d’incidence sur la ligne de vol), je me pose donc à la hâte dur la crête, le suspentage dégainé mérite donc plus d’attention. Une fois le nœud délié et quelques mètres de remontés, voile en boule sur l’épaule, la glissade douce reprend. Les Isards détalent sous mes pieds, les moutons lèvent une oreille mais las d’un matin frais m’ignorent. Je transite, pousse l’accélérateur, le vent relatif forcit notablement. Au-dessus des faces est déjà au soleil je joue les basses vitesses, mais trop tôt, trop humide, la descente est inévitable. L’approche est sans difficultés, l’aile se pilote précisément et a une bonne réponse au placement de poids sans nécessairement engager à la commande. Longue finale, et oui elle plane (trop ?) bien cette machine ! En pliant soigneusement cette machine à évasion, je me perds déjà dans mes rêves les plus fou en sa compagnie, parcourant montagnes, plaine et bord de mer perché dans l’invisible.
Voilà mon premier contact avec la XI, ce modèle ne reverra malheureusement pas le magasin Soaring et restera mienne, aujourd’hui encore. Je ne vol malheureusement pas assez (est-ce la rengaine d’un pilote loisir ?) mais chaque vol est un plaisir unique. Ma pratique est variée, sur site, en plaine, en montagne avec ou sans randonnées. Elle monte, pénètre face au vent, avale les kilomètres et pardonne l’imprécision du pilote. La Xi est très saine, sa construction légère en fait une aile parfaite pour le hike and fly et plus encore. Cette mousseline de technologie affiche une inertie limitée dans les mouvements résultant d’une manœuvre aux limites du domaine de vol. Elle prévient et le froissement de tissu tinte avec une sonorité light reflet d’une faible inertie, quelques grosses fermetures en vol mais la réouverture est rapide, efficace et sans cravates (plus de peur que de mal), cela dit elles rappellent à l’utilisateur que dans les phases proches du relief la vigilance reste de mise (comme avec toutes les ailes). La finition et l’accastillage sont irréprochables, Advance semble mettre un point d’honneur à ne présenter que du haut de gamme et cela ravira les utilisateurs dans le temps.
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